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Edito du 17 septembre

Dieu ne sait pas compter … !

Pierre s’inquiète devant les exigences de Jésus ; il a bien compris que celui-ci était exigeant …

Alors il s’interroge : jusqu’à combien de fois faut-il pardonner … ? Jusqu’à 7 fois ?

C’est déjà pas mal, non ?

Nous imaginons Pierre tenir sa petite calculette en inscrivant le nombre de fois qu’il a pardonné et s’approchant de la limite maximale : 7 !

Nous pouvons aussi imaginer les fiancés s’engageant dans le mariage et ayant déjà prévu de noter le nombre de fois qu’ils s’apprêtaient à pardonner : à 7 fois, c’est la séparation … !

Nous connaissons la réponse de Jésus : c’est sans limite ! Vous avez bien entendu … Aucune limite ; toujours ; sans cesse ; encore et encore … car Dieu ne sait pas compter ! Le seul adverbe qu’il connaisse ici est « tout » … « il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais» 1 Corinthiens 13,7.

Ste Thérèse de l’Enfant Jésus disait : « Je choisis tout ! » ; car « la mesure de l’amour est d’aimer sans mesure … »  (Saint Augustin)

Cette semaine qui vient va être marquée par la venue du Pape François à Marseille pour les « rencontres méditerranéennes ». Celui-ci, nous le savons et le comprenons bien, vient nous secouer dans nos risques d’indifférences face aux drames qui se répètent trop souvent dans cette mer méditerranée qui est, dit-il « le plus grand cimetière d’Europe ».

Ne cédons pas à la critique trop facile de ce que peut dire notre Pape en l’écoutant de manière comptable, en laissant nos peurs remonter, en voulant nous situer sur un plan politique.

La mission d’un Pape, d’un prophète, est de nous secouer : y résister est signe que nous en avons besoin …

Commencer à compter, à choisir qui aimer, n’est pas un bon commencement …

Car nous avons reçu un tel amour, sans mesure …

Car une dette infinie nous a été remise comme le dit l’Évangile de ce jour …

Alors oui, nous pouvons aimer davantage, plus encore ; à nous de trouver les chemins pour cela ; à nous au quotidien d’être attentifs à ce que nous pouvons faire.

L’Esprit est là et nous précède ; n’ayons pas peur car en étant au service du Seigneur celui-ci nous conduira sur des chemins de paix !

Père Patrice Guerre, curé de Sainte-Anne des Calades

p.guerre@lyon.catholique.fr / 06 80 32 75 74

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