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Edito 27 Novembre 2022

Dimanche 27 Novembre

 Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu

"Veillez pour être prêts" (Mt 24, 37-44)

1er dimanche de l’Avent 

Dans « Mon nom est Tsotsi » film sud-africain dur mais lumineux un jeune homme, déstructuré, influençable, s’enfonce dans une violence inouïe… Volant un jour une voiture, en en chassant la conductrice, et s’enfuyant avec cette voiture, il entend à l’arrière de la voiture un petit bruit, un babillement : celui d’un enfant ! Désorienté, hésitant, il s’en suit peu à peu, au prix de durs combats intérieurs, une réelle transformation : cet enfant l’amène à la profondeur de son coeur, le conduit à une source secrète de tendresse et d’espérance. Grâce à une mère appelée « Myriam » rencontrée dans son bidonville, et grâce à l’enfant, il va redécouvrir l’enfant qu’il était, avant de devenir un voyou. Il va même aller retrouver la maison de l‘enfant pour y voler des jouets pour cet enfant. Au prix de mille renoncements il ira jusqu’à rendre l’enfant à sa mère, au prix de son arrestation … 

Telle est l’histoire de Noël, tel est le chemin qui s’ouvre devant nous, en allant jusqu’à Bethléem, puis en reprenant notre route : cet enfant vient dans nos vies sans que nous y fassions pleinement attention ; il babille en nos coeurs sans que nous l’écoutions toujours ; il nous appelle à la simplicité et à la confiance, au désarmement intérieur, à renoncer à notre superbe. 

Nous sommes alors appelés nous aussi à consentir à notre « arrestation » : nous livrer au Christ, nous arrêter dans notre quête insatiable de reconnaissance pour rencontrer le regard de Celui qui nous aime et demeurer avec l’Enfant – Dieu dans la mangeoire. 

Celui qui vient nous juger est cet enfant ; d’aucuns diraient qu’ils préfèreraient être jugés par un grand de ce monde que par cet enfant nu et pauvre dans la crèche … 

Frères et soeurs, dans un monde souvent dur, Noël vient apporter la fraîcheur d’une naissance et d’une espérance. 

Point de naïveté, mais une réelle ouverture de nos coeurs vers cet Enfant qui nous dit que le monde vaut plus qu’il n’y paraît, que tout homme, toute femme a une dignité infinie. 

Le temps de l’Avent est celui de la prière et de l’intériorité. 

Le temps de l’Avent est celui de l’espérance, une espérance que nous sommes invités à partager. 

Le temps de l’Avent est celui de la conversion. Nous en avons toujours besoin. 

Le temps de l’Avent nous prépare à vivre une réelle fraternité. 

Je vous souhaite à tous un beau temps de l’Avent pour vous préparer à vous laisser éblouir par Celui qui est si grand qu’il peut se faire petit, si puissant qu’il peut se faire faible et venir à notre rencontre comme un enfant sans défense, afin que nous puissions l’aimer et aimer chaque frère et soeur que nous rencontrons. 

Avec la Vierge Marie que nous fêterons prochainement et que je vous invite à prier, elle qui ouvre nos coeurs pour y recevoir son Fils et nous renouveler dans l’amour … 

Père Patrice Guerre, curé de Sainte-Anne des Calades 

p.guerre@lyon.catholique.fr / 06 80 32 75 74